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Le 14/12/2023 0

Dans Graines du Jour

Pourquoi fait-on des cadeaux à Noël ? C'est de saison, les cadeaux sont LA préoccupation du moment ! Mais pourquoi tant d'engouement ?

Plusieurs pistes

Le cadeau serait fait à cette période de l’année pour réparer une erreur ou une injustice commise durant l’année.

Le cadeau est un gage de paix et de relation. C’est quasiment instinctif chez les tout petits enfants qui viennent spontanément nous donner un objet surtout quand ils ne nous connaissent pas (un dessin, un caillou, une pâquerette ; etc.)

C’était également le cas chez les Natives d'Amérique lors des rencontres. Un cadeau était un message de paix, de loyauté et il s’échangeait dans le cas de visites ou de négociations.

Le cadeau est aussi un signe de gratitude pour maintenir un équilibre. J’ai reçu (une aide, une amitié, une confiance, un bien, etc.) et je fais un cadeau pour remercier de cela.
L’équilibre est ainsi conservé, car sinon il génère une dette.
C’est également le cas de l’offrande. On donne nourriture, encens, fleurs, etc. aux esprits, aux défunts pour les remercier de ce qu'ils nous ont apporté.

 

Aujourd’hui il est de mise, de payer pour un service ou un produit ce qui gère cet équilibre dans la relation.

Mais le cadeau est plus subtil que cela, car il est choisi. On peut, en effet, opter de ne pas faire de cadeau. Et il n’y a pas de mal à cela à condition d’assumer pleinement notre choix et de ne pas culpabiliser parce qu’on reçoit un présent et qu’on n’en offre pas.
Car le cadeau doit être sincère et non pas traditionaliste.

De nos jours, quand j’entends avant les fêtes que certains entament la corvée d'« acheter les cadeaux » je me dis que ceux-ci sont devenus bien conventionnels.

 

Fêtes Païennes et religieuses

Les cadeaux de Noël viennent des festivités païennes du solstice d’hiver (20-21 décembre) et notamment de Yule.
C’est à ce moment que le soleil refait son apparition et reprend du terrain sur la nuit.

L'intention était alors de remercier ce retour, car sans ensoleillement, point de récoltes et donc point de vie. Le don est dès lors une gratitude envers l’abondance à venir.

Ainsi, c’était surtout de la nourriture qui était offerte (oranges, dattes, miel, figues)

 

L’échange de présents à Noël n’est pas sans rappeler les cadeaux des Rois Mages lors de la naissance de Jésus (or, encens et myrrhe)

L’or, signifiant aurum, ou aurore, représentait la lumière, le soleil et nous retrouvons donc la symbolique d’Yule, du renouveau.
Les cultes aux divinités des civilisations égyptiennes et assyriennes utilisaient déjà l'encens. L’encens avait une valeur supérieure à l’or. Il évoque le divin et la connexion à Dieu, par la montée de la fumée vers le ciel, emportant avec elle les prières et les souhaits.

Cette tradition de l’encens est restée dans les lieux de cultes, mais aussi dans nos maisons lors de méditation ou de nettoyage énergétique.

Moins connue, la myrrhe, était également très recherchée pour son parfum. Les prêtres l’employaient pour fabriquer l’huile d’onction sainte. Associée au vin, elle a une action euphorisante qui atténue les souffrances. Elle était encore utilisée pour embaumer les morts.
La myrrhe représente l’humanité de Jésus, son côté « mortel » et dans un sens la « matière » à l’opposé de l’esprit.

« L’encens offert à un Dieu immortel et parfait, la myrrhe offerte à un homme mortel dont elle souligne la finitude, que Dieu assume en Jésus en s’incarnant dans son humanité. C’est donc la globalité de l’humanité que la myrrhe symbolise ».

Aujourd’hui, nous sommes bien loin de ce symbolisme. Nous avons oublié, toutes les valeurs, les histoires, le sens des célébrations de fin d’année.

Et notamment depuis le début du 20e siècle où les bourgeois ont fait de cette fête une célébration pour les enfants. C’est ensuite l’avènement des grands magasins (dont « Le bon Marché » 1er e enseigne) qui entame la transformation de cette réjouissance en fiesta dite « commerciale » ou tout le monde s’échange des cadeaux.

Nous offrons parce « qu’il faut le faire » et non par élan d’amour.

 

Noël reste une festivité pour les enfants, comme pour fêter ceux qui vont nous survivre

François Walter voit dans le don de cadeaux « une survivance dans cette croyance qu’il existe un lien entre les enfants et l’au-delà ». C’est pour cela, estime-t-il, que, en miroir, « on leur fait croire que ces présents leur arrivent mystérieusement, apportés par un personnage extérieur, qui varie suivant les lieux et les époques : saint Nicolas, le père Noël, et même l’Enfant-Jésus, appelé Christkindel dans les traditions alsacienne et allemande ».

Le distributeur le plus connu

D’ailleurs d’où provient le Père Noël qui partage les cadeaux ?

Il succède au Saint-Nicolas du 6 décembre, qui lui vient de Nicolas de Bari, chrétien né dans la cité turque de Patara.
À la mort de ses parents, il distribue tous ses biens aux plus nécessiteux et continuera sa charité envers les plus démunis, en particulier les vers les plus petits. Devenu évêque dans la ville de Mira, une ville de Lycie, une région du sud-ouest de l’Asie Mineure, il sera surnommé l’évêque des enfants.

Nicolas de Bari décède le 6 décembre 345. Cette date étant très proche de Noël, il s’est imposé comme le saint et la figure idéale pour la distribution de friandises et de cadeaux aux enfants le jour de Noël.

Au XIIe siècle, la tradition catholique s’est étendue dans toute l’Europe. Ce sont les Néerlandais qui emporteront cette tradition aux États-Unis d’où viendra le Père Noël que nous connaissons actuellement et qui se développera après la Seconde Guerre mondiale.

Comment offrons-nous les cadeaux ?

Les fêtes de Noël sont donc basées sur de la symbolique et des valeurs.

Où sont-elles ?

Quelles valeurs offrez-vous quand vous donnez un cadeau ?

Quelle est votre intention ?

Comment recevez-vous un cadeau ?

 

Si nous offrons par convention à une personne qui a peu d’intérêt pour nous, nous pourrions nous rabattre sur une petite babiole made in china qui fera bien l’affaire…

Si nous offrons par gratitude ou avec une intention plus personnelle, prenons le temps de choisir notre présent. Ne pensons pas quantité, mais qualité.

Fournissons-nous chez un artisan qui a donné de son temps, placé de son amour dans sa création et mettons également notre intention sincère dans ce cadeau. Il n’en sera que plus beau.

 

Offrons une expérience, qui fabrique la mémoire d’un ressenti, d’un souvenir ; un spectacle, un film, une exposition, un massage, un atelier de création, tout ce qui peut créer de la joie, de la paix et de la fierté.

 

D’ailleurs un cadeau se dit aussi un présent. Soyons présents à l’autre pendant que nous choisissons, mais aussi lors de la remise du cadeau pour en faire un moment unique et inoubliable.

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