Life maintenir l etincelle

Maintenir l"étincelle

Le 07/11/2023 0

Dans Graines du Jour

Le côté obscur s’insinue dans le monde au moment même ou la saison nous emmène du côté sombre. Le film Star Wars était pour moi une fiction, un film d’aventure, fantastique, avec le bon et le méchant. Plus tard, avec une autre grille de lecture, c’était un message puissant

de ce que pouvait être l’Univers. On y retrouve tous les archétypes, tout ce qui a fait l’histoire depuis la nuit des temps. C’était également un courant philosophique et spirituel avec des vérités et des réflexions. Mais cela restait un film.

Actuellement, nos libertés fondent comme neige au soleil et glaciers au dérèglement climatique.
Aujourd’hui, comme dans Titanic, nous coulons, et certains préfèrent écraser les autres plutôt que de les aider.

Nous revivons des heures graves et sombres que je pensais disparues. Notre confort nous anesthésie. Nous sommes sidérés devant tant de haine ne sachant si il faut attaquer ou fuir.
J'ai traversé toute une période ou j'en ai eu peur. En cherchant en moi,  et avec de l'aide,  il s'est avéré que je revivais quelque chose qui ne m'appartenait pas mais que mes ancêtres avaient vécu : la guerre.

Née bien après la fin de la guerre, j’ai toujours vécu la paix et jamais je ne pensais vivre un conflit. Nous ne sommes pas (encore) directement impacté, mais on nous y prépare, pour que nous l’acceptions comme inéluctable. Et je n'en n'ai pas vraiment envie.

Notre société a mis son âme dans la matière jetable, son spirituel dans ses achats et sa consommation. Nous ne savons même plus quelles sont nos valeurs. Nous ne savons plus observer la beauté du monde. Nous sommes dans des vies agitées, rapides, qui ne nous laissent plus de temps de réflexion, de contemplation, de lenteur et même de respiration. Nous faisons ce qu'on nous incite à  faire sans trop y réfléchir parce que "c'est comme ça". C'est pour cela que nous avons besoin de bulles de méditation, de calme pour ne pas craquer. Mais est-ce bien sufisant ?

Quand une plante pousse, elle peut être boostée  par des engrais ou du compost, mais elle ne pourra pas évoluer plus vite que son rythme. La vitesse est un leurre.

La haine, les ombres vont à toute vitesse. Je me demande souvent quand elles atteindront le mur pour s'arrêter, mais en attendant qu'elles s'écrasent,  elles écrasent à la vitesse grand V tout ce qui ne va pas assez vite, tout ce qui gêne à leur progression, tout ce qui les ralenti. Sans distinction. Tant pis pour la perte, ce n’est rien, ça se jette, comme ce que nous consommons. Quelle importance, on peut racheter !

Ce sont des analogies, mais c’est le même esprit.
Quelle valeur donne-t-on à la vie et au vivant ?

Que ce soit lors des massacres au proche orient, ou pour le tracé d’une autoroute qui fera gagner 15 minutes pour aller au travail, on saccage, on extermine, on détruit. A l'heure ou le déréglement climatique est visible on continue de tout raser comme si on était ivre de destruction.

Cela me touche plus que quand j’avais 20 ans. Peut-être parce que je constate que l’histoire se répète sans cesse.
Aujourd’hui, on ravage le vivant, et je me sens bien impuissante pour arrêter ce rouleau compresseur.

Alors que me reste-t-il pour stopper cet effondrement, ce massacre ?

Il ne me reste que mon action, ma part de colibri.

Si je cultive ma petite parcelle de terre, ce sera toujours ça de vie préservée, même si tout autour c’est bétonné.
Si j’entretiens mon petit fragment de lumière, d’amour et de joie, ce sera toujours ça de vie de sauvée, même si tout autour règne la tristesse et la désolation.
Une de mes mentors me disait : dans une avalanche tu ne peux pas sauver tout le monde. Il faut sortir de cette idée. Mais si tu ne sauve même qu'un tout petit chihuaha (les tout petits chiens si tu vois ! ) tu auras sauvé une vie et c'est immense.

Ma liberté, ma force, est de maintenir l’étincelle en moi, de la faire grandir et de la propager autour de moi.
C’est un de mes mandats de vie.
Mais c’est aussi la mission de vie de tous.

Lorsque je suis vivante, je suis créatrice, j’agis, je décide, je choisis.

Une cliente me disait récemment qu’elle survit et qu’elle sent bien qu’elle ne vit pas depuis un événement majeur. Lors de notre échange il en est ressorti qu'elle avait laissé le pouvoir aux autres, qu'elle a peur de ce que va penser autrui de ses faits et gestes. Elle a également même pris conscience qu’elle avait la crainte d’elle-même, mais surtout de la part vivante en elle. Celle qui peut déplacer des montagnes, la part vivante qui jaillit et qui nous donne force et pouvoir.

 

Le plus grand pouvoir n’est pas celui d’écraser ses semblables. Cela est réservé aux gens creux, qui ont peur et qui se sont laissé dominer par leur ego.
La plus grande puissance est celle d’être vivant et d’accomplir quelque chose, pour soi et pour les autres.

Aujourd’hui, malgré ma tristesse pour toutes les personnes qui tombent sous les bombes, pour tous les arbres qui tombent sous les machines, je perçois que ce que je peux faire à ma petite échelle est plus puissant que je ne le crois.
Aujourd’hui malgré un temps maussade de novembre, je sens que c’est moi qui mets la joie et le soleil dans ma vie et par rayonnement dans celle de mes proches.
Aujourd’hui je choisis dans quel monde je veux aller par ma seule vibration.
Aujourd’hui, j’embrasse la beauté, la gratitude, la joie, l’espoir.

Si cela résonne pour toi, on se retrouve dans les commentaires.

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